Personne ne l’avait prédit : il est devenu IMPOSSIBLE de se loger dans cette ville française

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4 min de lecture

05 mars 2024

La question du logement dans les grandes villes françaises est plus pressante que jamais, exacerbée par des taux d'intérêt en hausse et des prix de l'immobilier qui continuent de flamber.

Locservice dévoile les trois villes qui se distinguent particulièrement par leur marché immobilier tendu, où il devient de plus en plus difficile de se loger : Rennes, Lyon et Annecy. Avec une inflation record, des annonces qui partent en quelques minutes, les Rennais ont bien du mal à trouver leur nouveau chez eux. Nous avons rencontré une étudiante rennaise qui témoigne de sa difficulté à se loger depuis qu’elle est arrivée en ville, en janvier.

Rennes : la ville où il est le plus difficile de se loger en 2024

Source : Locservice 

Dans le contexte immobilier tendu de grandes villes françaises, Rennes émerge comme un exemple frappant où il devient de plus en plus difficile de se loger.

Cette ville, désormais classée en zone tendue, affiche une dynamique immobilière complexe, marquée par une pénurie de logements et une augmentation constante des loyers.

Selon Locservice, le score de tension locative y est de 9,79, contre 2,91 seulement dans la ville voisine de Nantes.  

Rennes connaît une pénurie marquée de logements, exacerbée par une forte demande due à une large population étudiante et à l'arrivée récente de nouveaux résidents, notamment des Franciliens attirés par une meilleure qualité de vie et la proximité avec Paris via la LGV.

Cette situation se reflète dans la raréfaction des biens disponibles sur le marché, notamment des studios, des T3 et des maisons, avec des conséquences directes sur les prix d'achat et de location.  

Selon une étude de Seloger, le prix moyen au m² à Rennes a considérablement augmenté, atteignant environ 3 446 €, avec une hausse notable de 12 % sur un an.

Cette tension sur le marché immobilier pousse les prix dans l'hyper-centre de Rennes à osciller entre 3 000 et 4 000 € du m², et le coût d'entrée pour une maison dans la ville s'élevant à 400 000 €.  

L’interdiction progressive des biens considérés comme des passoires énergétiques (DPE F et D) n’arrange pas cette situation, puisque le marché de l’immobilier à Rennes est de plus en plus veillissant et que l’espace vient à manquer. Une nouvelle loi, changeant le mode de calcul du DPE pour les logements de moins de 40 m², pourrait cependant changer la donne et libérer plus de 200 000 logements sur le territoire français.

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Témoignage de Jeanne, étudiante rennaise en difficulté

Jeanne est étudiante en Marketing, elle est arrivée à Rennes dans le cadre d'une admission décalée.

Depuis mon arrivée à Rennes en janvier 2024, la recherche d'un logement est devenue mon quotidien, une quête qui s'apparente plus à un parcours du combattant qu'à une simple formalité.

En tant qu'étudiante, je fais face à des défis qui semblent insurmontables, plongée dans un marché immobilier à la tension palpable. 

Lorsque j'ai commencé mes recherches, je ne m'attendais pas à être confrontée à une réalité aussi décourageante.

À Rennes, la pénurie de logements n'est pas qu'un terme utilisé dans les rapports ou les études ; c'est une expérience vécue par des milliers d'étudiants comme moi, qui cherchent désespérément un toit au-dessus de leur tête.

Les annonces pour des studios, des T3, ou même des chambres en colocation disparaissent aussi rapidement qu'elles apparaissent, souvent prises d'assaut dans l'heure suivant leur publication. 

Je continue chaque jour à éplucher les annonces, en espérant que la prochaine sur laquelle je tomberai sera la bonne. En attendant, une amie m’héberge, mais ce n’est vraiment pas idéal.” 

Les autres villes où la location devient impossible

Lyon, la capitale des Gaules fait également face à une tension locative élevée (score de 9,76), presque autant qu’à Rennes.

La deuxième grande ville de France attire toujours plus de monde, mais le marché immobilier ne suit pas.

C’est également le cas à Annecy qui se distingue comme un cas emblématique de la tension immobilière dans les grandes villes françaises, exacerbée par une demande croissante et une offre insuffisante.

Selon Locservice, le score de tension locative y est de 8,83. La situation n’y est donc pas aussi catastrophique qu’à Rennes, mais pourrait le devenir.

D’autres villes, comme Paris, Bordeaux ou encore Angers, la ville préférée des français en 2024,, font également face à un score de tension locative élevé.

Dans l’ensemble, il est devenu de plus en plus difficile de se loger dans les grandes villes françaises. Depuis la crise sanitaire, ces métropoles de provinces sont le nouvel El Dorado de français à la recherche d’une vie plus tranquille.

Pourtant, ces communes ont bien du mal à répondre à la demande et l’inflation, la fin de la mise en location des passoires ainsi que la difficulté à construire de nouveaux programmes immobiliers y sont pour quelque chose.

Pour pallier cela, Gabriel Attal, le Premier ministre, a notamment sélectionné 22 territoires dans lesquels seront construits 30 000 nouveaux logements, dont Rennes ne fait malheureusement pas partie.